Due diligence : analyse des forces et faiblesses de l’entreprise
La due diligence appelée également diligence raisonnable en français, désigne un ensemble de vérifications qu'opère un investisseur en vue d'une transaction. Issue du droit commercial et privé américain, la due diligence permet à un futur acquéreur de se faire une idée de la situation précise d'une entreprise avant de se prononcer sur son investissement. Cela peut notamment permettre de vérifier la stratégie d'une entreprise, sa situation fiscale, comptable, sociale, environnementale, etc. En France, on pourrait lui trouver un équivalent dans les procédures d’audit préalable qui consistent à faire appel à des experts pour juger de la situation d'une entreprise sur les différents plans précités, en ciblant avant tout ses forces et ses faiblesses.
Origine
Les origines du terme "Due Diligence" remontent à la législation américaine qui visait à protéger les investisseurs contre les placements mal informés. Les courtiers en investissement étaient tenus de divulguer toutes les informations essentielles sur l'entreprise dans laquelle ils investissaient. S'ils ne le faisaient pas, ils pouvaient être tenus pour responsables et faire l'objet de poursuites. Toutefois, les courtiers ont exprimé des inquiétudes quant au fait qu'ils n'avaient pas toujours accès aux informations requises et que, dans ce cas, ils ne devaient pas être tenus pour responsables de la rétention de ces informations. Pour protéger les courtiers contre des poursuites injustifiées, la législation a été adaptée de telle sorte que, tant qu'ils font preuve de "Due Diligence" dans leurs enquêtes, ils ne sont pas susceptibles d'être poursuivis pour ne pas avoir divulgué des informations dont ils n'ont pas connaissance.
Tous les aspects de l’entreprise concernés par la due diligence
L’évaluation des risques peut être exercée dans tous les domaines de l’entreprise. On distingue entre autres :
• La due diligence stratégique : il s’agit d’analyser les aspects stratégiques de l’entreprise, ses forces et faiblesses (SWOT), sa position sur le marché, ses perspectives et la pertinence de son modèle économique,
• La due diligence comptable et financière : c’est l’analyse des comptes de l’entreprise et de sa situation financière. Cela concerne notamment l’analyse des bilans et des comptes de résultats sur plusieurs années, l’analyse du BFR, l’analyse des stocks, de la trésorerie, etc.
• La due diligence commerciale : elle consiste à analyser la performance commerciale de l’entreprise, les caractéristiques de ses clients (fichier client), leur fidélité…
• La due diligence environnementale : elle vise à diagnostiquer les risques environnementaux,
• L’audit immobilier : c’est l’analyse du patrimoine immobilier de l’entreprise,
• La due diligence juridique : elle concerne la propriété intellectuelle, les contrats, le respect des réglementations…
• L’audit organisationnel : analyse de l’organisation de la production, de l’organisation humaine, des méthodes et process…
• L’audit social : analyse des contrats de travail, des méthodes de management, des conflits en cours…
• La due diligence technique ou technologique : elle concerne notamment le système d’information mais aussi l’ensemble des actifs numériques spécifiques de l’entreprise.
Pointer les risques
On l’a compris, la due diligence consiste à pointer les risques stratégiques et opérationnels afin de juger de l’opportunité du rachat et d’éviter tout vice caché. On se place ici dans une logique de transparence. Le vendeur doit faciliter l’accès de l’acquéreur potentiel à l’information afin de cultiver la confiance réciproque.
A suivre dans un prochain billet :
La continuité numérique, un aspect majeur de la due diligence technologique