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Objectif Industrie 4.0, vers une numérisation accélérée des entreprises

La numérisation des outils de production, et plus globalement la transition vers des processus profondément numérisés (dite « industrie 4.0 »), est un levier important de croissance et de compétitivité pour l’industrie française. C’est également l'un des principaux moteurs de la relocalisation. En effet, cette transition numérique permettra de gagner en compétitivité et de produire en France.

Des plans d’aide à l’échelle nationale

Les diverses mesures (aide au conseil, soutien à l’investissement, fonds de modernisation sectoriels) prises par l’Etat depuis 2018 ont permis un rattrapage technologique d’un très grand nombre d’entreprises (plus d’un tiers des entreprises industrielles), dans une logique de diffusion des technologies numériques (numérisation des processus, automatisation des procédés permettant la production de données), passage obligé avant la mise en œuvre des standards de l’industrie 4.0.

France 2030 poursuit aujourd’hui l’objectif de numérisation de l’industrie dans une logique d’industrie 4.0, c’est-à-dire avec une numérisation plus complexe et avancée, mobilisant un large éventail de technologies de pointe. Le développement d’une filière de solutions pour l’industrie du futur forte en France est une condition du déploiement de solutions à haute valeur ajoutée dans notre industrie.

Une transformation nécessaire…

La structuration de cette nouvelle filière intégrant toute la chaîne de l’offre technologique permettra de développer plus rapidement les opportunités nouvelles exprimées par les filières de la demande : économie circulaire, décarbonation, nouveaux processus industriels liés à la mobilité électrique ou à hydrogène, rénovation thermique des bâtiments, etc.
Pour arriver à l’industrie 4.0, il faut dès à présent miser sur des technologies et solutions clés pour la souveraineté économique et industrielle française : applications industrielles de la robotique, IA, 5G, blockchain, cloud, interfaces homme-machine, fabrication 3D…

… mais des risques nouveaux à gérer

Avec l’avènement de l’industrie 4.0 (IoT, IT, Réalité augmentée, Operational Technology, Jumeaux numériques…), la digitalisation des fonctions et des process dans l’entreprise s’accélère, faisant intervenir de nouveaux fournisseurs, de nouvelles méthodes de travail, mais porte avec elle de nouveaux risques. Or il reste capital pour les entreprises et les organisations de pouvoir assurer la maintenance évolutive et corrective sur toute la durée de vie de leurs produits. MCO, SLI, rechange, obsolescence sont plus que jamais au cœur des préoccupations des dirigeants. Maîtriser ces risques nouveaux devient une nécessité si ce n’est une priorité pour les entreprises de l’industrie 4.0.

Une réponse : l’escrow agreement

Les entreprises de l’industrie 4.0 qui intègrent dans leur process de production des produits avancés ou des équipements spécifiques développés par des fournisseurs extérieurs, doivent pouvoir s’assurer sur le long terme de la disponibilité et du maintien de ces équipements. C’est là qu’intervient l'entiercement ou escrow agreement. Solution à la fois technique et contractuelle, il permet à un industriel de faire déposer l’ensemble du dossier technique de l’équipement qu’il achète ou fait développer à son ou ses partenaires auprès d’un tiers de confiance spécialisé.
Le contrat d’escrow agreement prévoit contractuellement un accès aux sources, notamment en cas de défaillance ou d’arrêt du support du fournisseur. Dans le cadre du contrat signé entre le fournisseur et son client, et lorsque les clauses libératoires sont avérées, le client peut avoir accès aux sources (mises à jour à chaque évolution du produit ou de l’équipement), de manière à pouvoir continuer à l’utiliser et en assurer la maintenance corrective ou évolutive.

 

Pour aller plus loin

France Relance
France 2030
Les enjeux de continuité pour les entreprises de l’Industrie 4.0